Le baromètre de la confiance 2008, par Edelman

 

Edelman a sorti son baromètre de la confiance 2008, une étude portant sur les leaders d’opinion de 18 pays (les interviewé ont tous suivi un cursus universitaire, sont dans le quart haut des revenus les plus élevés de leur pays, et expriment un fort intérêt pour les media, la politique et l’actualité économique).

 

 Il ressort de cette étude que, de par le monde, les organisations auxquelles l’élite accorde le plus de confiance restent les ONG (53%), juste devant les entreprises (51%) et les media (48%) mais loin devant les gouvernements (43%).

En France, les niveaux de crédibilité mis à jour par le baromètre sont les suivants :

• ONG : 57%
• Gouvernement : 35%
• Entreprises : 30%
• Media : 26%
• Religion : 22%

 

 Même si ce palmarès reste globalement inchangé ces dernières années, le baromètre a de quoi faire réfléchir les entreprises : en effet, l’étude révèle que les plus jeunes (i.e. les 25-34 ans, par opposition à leurs aînés de 35-64 ans), que l’on croyait traditionnellement plus cyniques envers les entreprises, sont en fait plus confiants (En France, 52% d’entres eux font confiance aux entreprises contre 30% de leurs aînés). Pour eux le partage d’informations est un nouvel automatisme, ils consultent plus de sources, auxquelles ils accordent plus de crédit et n’hésitent pas à exprimer leurs opinions grâce aux nouvelles technologies. Ces dernières sont d’ailleurs en train de prendre une place de plus en plus stratégique dans le monde de l’information : aux Etats-Unis, Wikipedia est considérée comme la seconde source la plus fiable à propos des entreprises, juste après les magazines économiques.

 Les « jeunes » élites sont aussi, de manière générale, mieux disposés envers les entreprises qu’ils ont tendance à juger plus positivement. Leur point de vue s’appuie sur des critères intrinsèques aux marques (qualité des produits, de la relation client…) et à sa réputation. Ils accordent plus d’importance à l’impact sociologique et environnemental d’une entreprise qu’à ses résultats financiers. D’ailleurs, même lorsqu’il s’agit d’investir ces derniers facteurs – incertitude économique oblige- prennent une place de plus en plus importantes dans la confiance accordée aux entreprises.

 

 

Une autre information fondamentale pour les entreprises, concerne la fiabilité perçue des porteurs de messages. En Europe, et plus particulièrement en France, les porte-parole de valeur pour les entreprises, ceux que l’ont croit le plus volontiers sont d’une part ceux à qui ont reconnaît un savoir spécifique et une certaine objectivité : les experts (financiers, économiques ou médicaux), d’autre part ceux que l’ont sait honnêtes et justes : ONG. A contrario, un PDG ou un homme politique n’aura que très peu de crédibilité …

 

Enfin, cette étude nous offre un véritable  hit-parade de la confiance (entre parenthèses : le pourcentage de personnes qui font confiance à ces organisation pour prendre de bonne décisions) :

 

Les industries les plus sincères aux yeux des européens :

• Les entreprises technologiques (73%)
•  Les entreprises de biotechnologie / santé : 62%
• L’industrie pharmaceutique (62%)  

 

Pour aller plus loin :  Le trust Barometer 2008